Светлый фон

Dans le second article (V.M. Daline, tel que je l’ai connu), ainsi que dans les textes consacrés à Abgar loannissian et Gennadi Koutchérenko, l’auteur brosse des portraits d’historiens, d’après des documents inédits tirés des archives et ses propres expériences. Ces historiens ont été spécialistes de l’époque révolutionnaire et de la pensée publique française du XVIIIe-XIXe siècle. Leurs méthodes de travail, ainsi que leurs exigences envers eux-mêmes et envers leurs élèves, font de leurs parcours des témoignages sans doute utiles en particulier aux jeunes chercheurs.

(V.M. Daline, tel que je l’ai connu

L’auteur a rédigé un article sur Jacques Godechot, l’un des plus grands historiens de la Révolution française, avec qui il n’a pas eu la chance de travailler, ayant été même privé de la possibilité de le rencontrer. En dépit de cela, il le considère pourtant comme l’un de ses ma’tres, de même qu’Albert Manfred et Victor Daline. Il brosse le portrait de ce grand savant français d’origine juive d’après sa propre perception d’une nuvre majeure qui honore la science historique française. Il rappelle s’être opposé à la critique développée par les historiens marxistes français et soviétiques contre la notion de «révolution atlantique» de Jacques Godechot et Robert Palmer, en soutenant grosso modo l’approche de Michel Vovelle. En même temps, l’auteur a tâché d’élucider, dans la mesure du possible, sa grande contribution à la coopération entre les historiens de France et d’URSS, en se référant aux relations amicales qui ont uni Victor Daline et Jacques Godechot, ainsi qu’en utilisant les lettres que ce dernier lui a adressées.

grosso modo

L’ouvrage comporte également deux articles sur la polémique entre Albert Mathiez et les historiens soviétiques en deux langues (en russe et en français), dont le second a été publié dans les Annales historiques de la Révolution française; celui-ci est beaucoup plus étendu que le premier.

Annales historiques de la Révolution française;

La deuxième partie comprend des publications, éditées essentiellement en russe. Il s’agit d’études concernant les relations scientifiques des historiens soviétiques, notamment des spécialistes de l’époque révolutionnaire et napoléonienne, des années 1930 aux années 1970. S’y trouvent également deux publications sur leur coopération scientifique avec Jacques Godechot et Walter Markov. L’auteur y a publié pour la première fois trois documents sur Albert Manfred, ainsi que la correspondance intéressante de Maurice Dommanget avec les responsables de l’Institut Marx et Engels, entre 1926 et 1932.