Светлый фон

Je vous félicite de votre intention d’aller voir le vieux vétéran à Vendôme et je vous serais très reconnaissant si vous vouliez bien me faire part ensuite de vos impressions sur cette visite. C’est avec grand plaisir que j’ai pris note de vos plans de travail pour Maréchal, Babeuf et Blanqui et j’en attends avec assurance des résultats intéressants.

Les traductions en russe de vos ouvrages sur Blanqui et Babeuf vous serons expédiés de suite sous bande recommandée.

 

Fraternellement

Directeur de l’Institut Marx-Engels

[signature]

[P. 3–3 recto verso]

 

Lettre de Maurice Dommanget à David Riazanov

Lettre de Maurice Dommanget à David Riazanov

Morvillers par Songeons, le 2 juin 1926 (Oise)

 

Cher camarade,

Je vous ai expédié mon petit Varlin à l’usage de la jeunesse, il y a une dizaine de jours environ. Je pense que vous en Ktes maintenant en possession. Vous pouvez en faire tirer une édition russe. Je vous en donne l’autorisation avec plaisir.

Je n’ai pas encore reçu à ce jour mes deux ouvrages en russe sur Babeuf et Blanqui. Sans doute ont-ils été égarés ou subtilisés entre Moscou et Paris. Je dois vous dire à ce propos que Souvarine et Calzan m’ont promis tour à tour les honoraires qui me sont dus en tant qu’auteur pour ces traductions. Mais je n’ai jamais rien touché.

J’ai transmis à Mathiez vos propositions au sujet de son livre sur les subsistances. Il m’écrit:

«Mon manuscrit n’est pas au point. Mais si j’éprouvais des difficultés avec Payot, je songerais à cette traduction russe que veut bien m’offrir le directeur de l’Institut Marx[1259]. Dites-lui que je serais trns heureux de faire sa connaissance quand il viendra en France. Je s ajournerai moi-mKme à Paris tout le mois de septembre. Mais s’il devait déjà retourner en Russie avant cette date, je m’arrangerai pour avancer mon voyage à Paris».

Puisque les billets de Considerant qui sont dans les Archives de l’Institut n’offrent rien d’intéressant, il est inutile de les faire copier. Je vous remercie de votre offre.

Une chose qu’on ignore, c’est que Victor Considerant a fait effectivement partie de l’Internationale et a été candidat au Conseil de la Commune. C’est ce que j’établis d’une façon formelle dans mon gros travail sur l’auteur de Destinée Sociale [1260].

Je n’ai plus de nouvelles du secrétaire du rayon de Vendôme qui devait précisément me mettre en relation avec le vieux vétéran qui a connu l’avoué de Babeuf.