Светлый фон

 

Cher camarade,

Mon manuscrit sur Sylvain Maréchal est parti le 3 septembre de l’Ambassade à destination de Voks d’onrune camarade devait le prendre pour vous le remettre personnellement. Or, depuis un mois et demi que le manuscrit est à Moscou j’ignore s’il est parvenu à destination.

Je vous prie de me tranquilliser. Dites-moi s’il vous a été remis. Si non, je vous prie de le faire prendre à Voks. Je tiens, d’autre part, à vous faire savoir que mes lettres du 11 juillet et fin août à votre adresse n’ont été suivies d’aucune ré ponse. Je me demande si elles vous sont parvenues. Dans ma lettre du 11 juillet je vous demandais un état de ce que possède votre riche collection sur Blanqui. Si je ne craignais de vous importuner je vous demanderais le même état (imprimés, manuscrits, portraits) sur Babeuf. Me voici, en effet, entré dans la voie d’une étude autrement complète que mes précédents travaux sur Babeuf et Blanqui et il est utile que je circonscrive mes recherches.

Veuillez croire à mes sentiments cordiaux et révolutionnaires.

 

Dommanget

Morvillers, [le] 23 octobre 1930

[P. 56]

 

Lettre de David Riazanov à Maurice Dommanget

Lettre de David Riazanov à Maurice Dommanget

Le 3 novembre 1930

 

Cher camarade,

J’ai à vous présenter mille excuses pour mon retard à répondre à vos aimables lettres. Les vacances, mon absence, les questions accumulées à régler après mon retour, en sont la cause.

J’ai bien reçu votre manuscrit de S[ylvain] Maréchal. C’est un ouvrage considérable, moins encore par son étendue que par les recherches qu’il suppose, et je suis heureux de vous en faire mes compliments. Avant d’en publier la traduction complète, qui est inscrite à notre programme pour une période prochaine, j’ai décidé d’en donner quelques chapitres aux publications de notre Institut. J’espère que vous n’y verrez pas d’inconvénient.

Je vous remercie également des renseignements, si tristes qu’ils soient, que vous m’avez communiqués sur le Correspondant picard. Malgré tout, il ne faut pas perdre espoir.

Faut-il vous dire l’intérêt avec lequel je suis vos autres travaux d’histoire révolutionnaire? Je compte vous envoyer trns prochainement la liste de ce que nous possédons sur Blanqui. Je ne doute pas que vous fassiez F aussi quelques découvertes.

Bien cordialement à vous.