Je vous donnerai le résultat de mon enquête. A ma connaissance, non plus il n’existe pas d’autre collection du «Correspondant Picard».
Merci pour l’envoi d’un exemplaire de l'édition russe de mon Considerant dès qu’elle aura paru.
Pourriez-vous me dire si mes Babeuf et Blanqui ont été édités en une autre langue que le russe et si Peluso a fait para’ tre le travail qu’il préparait, m’a-t-on dit, sur la 1ère Internationale en Italie.
Agréez l’assurance de mes sentiments cordiaux et dévoués.
Dommanget
[P. 81–82]
Lettre de Maurice Dommanget à David Riazanov
Lettre de Maurice Dommanget à David RiazanovAu camarade Riazanov, Directeur de l’Institut Marx
Cher camarade,
Ne recevant aucune réponse à ma dernière lettre – que je n’ai pas pris le soin de recommander, – je soupçonne qu’elle ne vous est pas parvenue. En conséquence, je crois devoir vous en résumer le contenu tout en répondant à votre demande concernant Le Correspondant picard.
Vous me demandiez de vous faire parvenir le manuscrit de Sylvain Maréchal afin d’imprimer intégralement l’ouvrage. Je vous demandais et vous demande encore, étant donné l’ampleur de ce manuscrit, s’il n’y aurait pas moyen de le faire passer par une voie plus sure et plus commode que la voie postale ordinaire. En ce cas, je vous serais obligé de me faire passer un mot qui puisse me permettre un tel envoi.
Pour le Correspondant picard je vous joins les réponses obtenues de la mairie de Noyon et du Comité archéologique de cette ville[1277]. Il en résulte que notre pauvre Correspondant picard est lui aussi une «victime de la guerre». La seule chance qui reste c’est qu’un pillard intelligent en ait compris la portée et l’ai soigneusement mis de côté. Alors, on pourrait le retrouver quelque jour, mais c’est bien problématique!
Dns que j’aurais mis au point ma brnve étude sur «Les idées pédagogiques de Campanella» je m’attelerai à la biographie du curé Meslier aprns quoi j’ai l’intention de reprendre à fond Blanqui.
Croyez, cher camarade, à mes sentiments les plus cordiaux.
Dommanget
Morvillers (Oise), le 18 juillet 1930
[P. 50–51]